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En coulisse : Fabrice Faucon, apiculteur passionné et amoureux des abeilles depuis 2008

Facette n°6

En coulisse : Fabrice Faucon, apiculteur passionné et amoureux des abeilles depuis 2008

Les abeilles bourdonnent aux oreilles de Fabrice. Après une transmission réussie de compétences et d’un savoir-faire traditionnel sur plusieurs années, Fabrice Faucon reprend l’exploitation de son prédécesseur en 2008. Aujourd’hui, il gère un cheptel de 290 ruches à Entrevennes, village perché sur le plateau de Puimichel et encerclé de champs de lavande dans le département des Alpes-de-Haute-Provence. Il élève ses compagnes les abeilles avec bienveillance et savoir-faire pour obtenir le meilleur nectar de ses ruches livré ensuite chez François Doucet Confiseur qui a à cœur de travailler en étroite proximité avec des fournisseurs locaux de proximité.

Comment élevez-vous et protégez-vous vos abeilles des maladies et menaces les plus courantes ?

Fabrice Faucon | Crédit photo © Anne-Laure Exbrayat

Le miel étant un produit pur et naturel, il est important de respecter le produit tout au long de sa transformation. Je suis donc très attentif à la santé de mes abeilles ainsi qu’à leur bien-être en respectant leur rythme de vie et leur tranquillité.

Je pratique une apiculture « à la provençale » c’est-à-dire à l’ancienne sans greffage. Mon élevage se concentre donc sur les bonnes colonies du cheptel. Je suis particulièrement vigilant aux emplacements de mes ruches : qualité des sols et zones florales. Je transhume mes ruches vers des zones d’hivernage : Massif de l’Esterel, Villecroze et aux environs d’Aix-en-Provence. Puis début mai, je les déplace du côté de Saint-André-les-Alpes. Ainsi, elles se nourrissent naturellement tout au long de l’année dans un environnement toujours favorable.

Parce qu’elles sont menacées, je redouble d’attention pour mieux les protéger. Depuis quelques années, du fait de l’agriculture intensive et de l’utilisation massive des pesticides, la population d’abeilles est en très forte diminution, avec une disparition totale sur certaines zones. C’est très préoccupant en raison de l’importance écologique de l’abeille en tant que pollinisatrice pour maintenir la biodiversité de nos territoires. C’est donc un combat de tous les jours que je mène avec ma coopérative Provence Miel située à la Roque d’Anthéron pour les protéger.

En tant qu’adhérent de la coopérative, je bénéficie de réunions techniques dont l’objectif est de nous aider à trouver des méthodes naturelles pour lutter contre les maladies les plus courantes (varroa par exemple, espèce d’acariens parasites).

Quelles sont vos variétés de miel ?

La grande variété présente sur nos terroirs me permet de récolter 3 fois par an des miels aux saveurs variées et étonnantes : maquis, bruyère blanche, romarin, garrigue, montagne, lavande. L’origine florale a donc un impact sur la saveur, la couleur et la texture du miel. Les miels de Provence font partie des rares miels français à bénéficier de signes officiels de qualité. Acheter un miel de Provence avec IGP, c’est être sûr de sa qualité et de son origine. Mes miels sont certifiés IGP Miel de Lavande Label Rouge et IGP Miel de Provence.

L’apiculteur et ses fidèles compagnes. | Crédit Photo © Anne-Laure Exbrayat

Votre partenariat avec la confiserie François Doucet Confiseur

Je travaille avec François Doucet Confiseur depuis de nombreuses années. Je leur fournis via notre coopérative du miel de lavande de Provence IGP Label Rouge 100% naturel aux arômes fruités et floraux intenses. Je n’ajoute ni n’enlève rien de ce que la nature a offert. Ce miel est utilisé pour la confection des célèbres Perles au Miel, gourmandise primée. Avec 30% de cette variété de miel, cette confiserie est un délice aux multiples parfums, simple et bonne comme un rayon de soleil. On y retrouve toute la douceur et la subtilité de la lavande.

Perles au Miel

La nature en plein travail sous le regard attentionné des apiculteurs.
Crédit photo © Anne-Laure Exbrayat

Comment voyez-vous l’avenir pour votre activité ?

J’ai choisi de me convertir en bio car cette démarche est plus cohérente avec mes valeurs et plus adaptée à mon mode de vie. Il me semble juste que c’est la voie à suivre et une question de bon sens. L’été prochain, j’aurai donc ma première récolte de miels des Alpes et de lavande issus de l’agriculture biologique. En réduisant mon cheptel, je pourrai encore plus prendre soin de mes abeilles. Chacun à sa mesure peut contribuer à leur survie.

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